Lorsque vous lirez ces lignes, le marathon de prière viendra de se terminer (dimanche matin), et mon souhait, en tant qu’un des bergers de cette communauté, c’est que cet événement ait (re)donné une impulsion à notre vie de prière à tous.
Durant cette semaine, un canapé était installé devant la croix, à côté de laquelle se trouve le cœur avec les 5 verbes : Adorer - Grandir - Servir - Gagner - « Fraterniser » (celui-là est
de moi !). Je me suis redit à quel point toutes ces dimensions de la vie spirituelle doivent être développées dans chacune de nos vies, à l’image de Christ.
Il est parfois décevant de se retrouver seulement à quelques-uns pour les réunions de prière régulières de la semaine, alors que d’autres activités plus axées sur le service, mobilisent
plus de monde. Et il doit être parfois décevant pour ceux qui sont motivés par l’action d’en voir d’autres qui semblent peu empressés de s’engager dans un service pratique pour la
communauté. Le danger de se juger les uns les autres selon nos critères de priorité, et sur ce qui est visible uniquement, est tout de suite à la porte...
Personnellement, et malgré mon opinion à ce sujet, je dois me forcer à m’arrêter pour prendre du temps avec Dieu. Après toutes ces années de vie chrétienne (dont une grande partie à plein
temps dans le ministère) et la participation à deux « Ecoles de prière » (séminaires organisés il y a quelques années par un noyau de chrétiens engagés dans un ministère à plein temps
et convaincus par l’importance prioritaire de cette dynamique), c’est toujours un défi que de ne pas se laisser entraîner par le rythme effréné des journées. Avec tout le confort et les
moyens modernes mis à notre disposition, nous cumulons les activités et les occupations de toutes sortes, et le temps nous file entre les doigts. Chacun doit fixer ses priorités, car chaque
vie est différente, particulière, et Celui qui nous a aimé le premier respecte cette liberté individuelle. Mais nous sommes tous appelés à être des disciples « complets » ; nous ne pouvons
pas nous spécialiser dans un « verbe », laissant les autres aux prochains. Bien sûr, nos dons spirituels vont nous amener à préférer certains engagements plutôt que d’autres, mais je reste
convaincu que notre cheminement spirituel doit inclure des temps pour chacun de ces verbes.
« Sans moi, vous ne pouvez rien faire » dit Jésus. Si nous voulons porter du fruit, il nous faut être connecté au vrai Cep et tirer de lui la sève indispensable. Jésus n’a pas dit:
« Celui qui travaille beaucoup portera beaucoup de fruits », mais « Celui qui demeure en moi, et en qui je demeure, portera beaucoup de fruits » (Jean 15:5).